Dans le rapport d’impact de cette année, nous réfléchissons aux transformations de HOT depuis sa création en 2010 après le tremblement de terre en Haïti. Suite à notre nouvelle stratégie de vie, nous visons à nous consolider en tant que catalyseur d’une cartographie ouverte axée sur la communauté, ce que nous avons fait à travers nos quatre pôles régionaux, comme le montre ce rapport. Vous découvrirez également des avancées technologiques passionnantes et de nouvelles étapes importantes, à mesure que nous nous rapprochons de la cartographie d’une zone abritant un milliard de personnes.

Le rapport d’impact 2021-22 est une tournée mondiale virtuelle de projets de cartographie humanitaire ouverte à travers le monde. Nous mettons en lumière des projets en République démocratique du Congo, au Kenya, en Ouganda et au Népal, et nous ferons également escale dans plus de 40 autres pays où le mouvement de cartographie ouverte touche la vie des gens. Le rapport d’impact est une exploration de l’intersection entre la technologie et le mouvement mondial de cartographie ouverte et de l’impact extraordinaire qu’elle a sur les communautés mondiales.

L’année dernière, le Covid-19 a révélé les inégalités dévastatrices dans le monde, affectant de manière disproportionnée les communautés que nous servons dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Soutenu par le réseau H2H, HOT a coordonné son activation de cartographie de crise la plus étendue de l’histoire pour identifier où vivent les populations à risque et où les données sur les infrastructures de santé manquent. Nous avons également mis en place les tout premiers microsubventions de réponse rapide de HOT, mobilisant rapidement des fonds auprès de sept communautés OSM cherchant à soutenir la réponse à la pandémie dans leur pays. Au-delà de la réponse au Covid-19, nous avons ouvert des pôles régionaux en Asie-Pacifique et en Afrique orientale et australe et soutenu 27 communautés avec des subventions qui ont contribué à la formation de plus de 1 700 personnes à la création et à l’utilisation des données OSM.

La communauté HOT s’est réunie en 2019 à des niveaux sans précédent pour répondre aux nouvelles demandes humanitaires. En réponse au cyclone Idai, plus de 4 000 membres de la communauté ont créé des cartes utilisées sur le terrain par la FICR et MSF. Les subventions communautaires au Pérou, en Tanzanie et en Zambie ont eu un réel impact sur la fracture numérique entre les sexes, et de nouveaux projets ont été lancés aux Philippines pour cartographier certaines des plus grandes villes du pays et en RDC pour répondre à l'épidémie d'Ebola. Des équipes et des individus à distance ont cartographié chaque route d'Indonésie, contribué à “Ayuda Venezuela”, cartographié les incendies de forêt en Bolivie et les zones touchées par l'ouragan Dorian aux Bahamas. Fin 2019, nous étions proches d’une étape majeure : 200 000 cartographes.

En 2018, la communauté HOT a continué à construire une carte du monde où les individus et les communautés peuvent se représenter. Cela impliquait des réfugiés sud-soudanais cartographiant les camps de réfugiés en Ouganda, soutenant les Vénézuéliens déplacés dans les Caraïbes, et cartographiant les zones urbaines denses et sujettes aux inondations à Accra, Kampala et Monrovia dans le cadre d'Open Cities Africa. Nous avons également œuvré pour une plus grande inclusion des communautés sous-représentées, comme les femmes et les filles, en soutenant ces groupes par le biais de Micro-subventions et du projet WomenConnect au Pérou et en Tanzanie. Notre communauté de contributeurs est passée de 100 000 à près de 160 000 personnes.

En 2017, la communauté mondiale de HOT s'est activée 11 fois au total pour des réponses aux catastrophes, fournissant des données cartographiques de base essentielles aux organisations partenaires humanitaires. HOT a également été pionnier dans de nouvelles approches pour travailler directement avec les réfugiés syriens en Turquie et les réfugiés sud-soudanais en Ouganda. En enseignant l'utilisation d'OpenStreetMap pour documenter les services (et les lacunes) dans leurs nouveaux pays, les réfugiés et les membres des communautés d'accueil ont joué un rôle actif dans la réponse humanitaire, poussant le système à devenir plus responsable envers les populations qu'il cherche à servir. HOT a également été pionnier dans de nouvelles méthodes de collecte de données ouvertes pour rendre les villes plus résilientes aux risques naturels.